Der Historiker Antoine von Villermont schickt auf Anraten Anton Gindelys Leo Thun sein Buch über den kaiserlichen Heerführer Tilly. Villermont schildert, dass er als Franzose viel zu lange die allgemeine Bewunderung für Heinrich IV. und Richelieu geteilt habe, was sich nun durch die Arbeit an seinem Buch geändert habe. Seiner Meinung nach seien der Wendepunkt in der modernen Geschichte nicht alleine der Dreißigjährige Krieg, sondern insbesondere die katholischen Persönlichkeiten Ferdinand II. und Tilly, die für Wahrheit und Freiheit gekämpft und das christliche Recht gegen die Lügen der Menschenrechte und des heidnischen Rechts der Reformisten verteidigt hätten. Villermont glaubt, dass den revolutionären Prinzipien Schaden zugefügt werden könne, wenn Ferdinand II. und Tilly ihren legitimen Ruhm erlangen würden. Die heutige Zeit wäre der von Ferdinand und Tilly sehr ähnlich, weshalb Villermont dem Kaiser einen 'Tilly' an seine Seite wünscht. Villermont erklärt, dass er all seine Hoffnungen auf Kaiser Franz Joseph setze.
Monsieur le Comte
Monsieur le docteur Gindely, dont j'ai
eu la visite à Bruxelles, m'a assuré que
Votre Excellence voudrait lui accueillir l'hommage de mon livre sur Tilly1, à titre d'œuvre catholique en de
tentative de lutte contre cette vaste conspiration historique, si éloquemment
signalée par Joseph de Maistre. Je n'hésite donc pas à venir offrir ce
respectueux hommage à Votre Excellence, et je remercie Sn. le docteur de
Gindely en me donnant l'occasion de
remplir une tourne, de me procurer par lui-même le compliment de l'indigne
faveur dont a daigné m'honorer Sa Majesté Impériale
et Royale apostolique en recueillant les prémisses de mon
travail.
Français de naissance et d'éducation, j'ai longtemps partagé
l'admiration générale pour la politique dite de Henri IV. et de Richelieu. L'étude m'en a fait singulièrement revenir, et le
premier converti par mon propre ouvrage a été l'auteur. Au lieu d'une simple
esquisse projetée dans un moment de loisir, j'ai ébauché une histoire, et à
mesure que j'avançai cette vérité sous-présentée de plus en plus claire à mon
esprit, que le grand pivot de l'histoire moderne est, non seulement dans cette
déplorable guerre de trente ans ultisé [utilisé] par des mains étrangères et des
haines parricides, qui a changé toutes les bases du droit international et
préparé les misérables spectacles dont nous sommes les témoins, mais dans ces
grandes figures catholiques de Ferdinand
et de Tilly.
Seuls en effet dans
cette mêlée effroyable de toutes les ambitions et de toutes les cupidités, ils
combattaient pour la vérité et la liberté, seuls ils
soutiennent avec la véritable et grande notion du devoir, celle du droit
chrétien contre les mensonges des droits de l'homme, contre le droit payen
[païen] inauguré par les légistes de la Réforme, et introduit à mains armées
dans la vie du peuple par les princes révolutionnaires.
Aussi les pressions
anticatholiques se sont-elles ruées avec fureur contre la mission de ces deux
illustres personnages et par là même ils ont indigné le point où se devaient
correspondre efforts des défenseurs de l'Église et de la vérité, ce qui est tout
un. Le jour où la justice historique couronnera enfin la tête de Ferdinand et celle de Tilly de l'auréole de légitime gloire qui
leur appartient, le jour où la vérité sur la guerre de 30 ans proféra dans
l'éducation classique, le principe révolutionnaire aura reçu une mortelle
blessure.
Dieu se charge en ce moment de nous instruire, car les esprits
sont tellement troublés, les idées générales si cruellement perverties, la
vérité si odieusement fautée aux [?], l'hypocrisie du despotisme révolutionnaire
si révoltante et en même temps si fertile en dupes que les leçons ordinaires ne
suffisent plus. Mais son action visible ne nous dispense pas de coopérer de nos
faibles [?] de restauration de son église. L'époque actuelle a plus d'une
analogie avec celle où vécurent Ferdinand et Tilly, et
le prince magnanime qui a fait le concordat plus d'un trait de ressemblance avec
son auguste aïeul. Dieu qui l'a éprouvé dans ses premières années lui réserve,
sans nul doute, d'immenses compensations et un magnifique rôle. Puisse-t-il
trouver son Tilly!
C'est le vœu que
je lui ai humblement exprimé et j'ai pleine confiance qu'il sera
exaucé.
Permettez-moi, Monsieur le comte, de la renouveler ici et pardonnez
cette [?] sur le terrain brulant de l'actualité, à un royaliste incorrigible, qui, désolé et profondément humilié par les défaillances
de plus en plus nombreuses du prince et du Roi, espère, pour l'honneur de sa foi
et les [?] de les croyances de ses frères, en François Joseph.
Il ne me reste, Monsieur le comte, qu'à solliciter votre indulgence pour cette esquisse de préface au livre que j'ai l'honneur de vous adresser et de vous prier de vouloir bien agréer l'hommage de l'expression profondément respectueux, avec lesquels j'ai l'honneur d'être
de Votre Excellence
le très humble et très obéissant serviteur
Namur, 8. août 1860